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10 octobre 2016
Entrevues

Stéphane Tétreault à Philadelphie « un énorme bonheur »

Caroline Rodgers, La Presse +

Ce n’est pas tous les jours que l’on fait ses débuts avec un orchestre aussi prestigieux que le Philadelphia Orchestra. À 23 ans, c’est un rêve de longue date que réalisait Stéphane Tétreault, le week-end dernier, en jouant avec cet orchestre qu’il admire depuis longtemps, sous la direction de Yannick Nézet-Séguin. Enchanté de son expérience, le violoncelliste a accordé un court entretien téléphonique à La Presse dans les heures suivant sa seconde prestation, samedi soir.

« J’avais déjà entendu l’orchestre en concert, ici à Philadelphie, et aussi à Carnegie Hall, et chaque fois, j’étais émerveillé, dit-il. Il n’y a pas de mots pour décrire ce que ça représente pour moi de jouer avec eux, et avec Yannick en plus. C’est un énorme bonheur. »

Les deux concerts, présentés vendredi et samedi soir au Verizon Hall, se sont très bien déroulés pour le jeune musicien qui interprétait le Concerto no 1 pour violoncelle de Camille Saint-Saëns.

« Je dirais que les deux soirées ont été bien différentes, mais toutes deux un succès, dit-il. Je pense que le public a beaucoup aimé ça, et j’ai eu des bons commentaires. Vendredi soir, c’était mes vrais débuts à Philadelphie, et presque mes débuts aux États-Unis, à part quelques petits concerts. »

Je ne peux pas dire que j’étais très nerveux. Dix minutes avant le concert, je me suis senti tellement zen que j’en étais étonné. Et ce soir, je me sentais encore plus libre. — Stéphane Tétreault

Ce choix du Concerto de Saint-Saëns, fait d’un commun accord avec Yannick Nézet-Séguin, complétait bien le programme d’une soirée consacrée aux compositeurs français, avec la Fantastique de Berlioz et l’Ouverture Le Corsaire, du même compositeur.

« C’est un concerto que nous n’avions jamais joué ensemble et j’avais hâte de le redécouvrir avec lui. »

Le violoncelliste québécois espère que cette occasion fabuleuse lui ouvrira de nouvelles portes à l’international.

« Il y avait énormément de gens, et j’ai rencontré beaucoup de personnalités du monde musical », dit-il.

CLASSE D’EXCELLENCE À PARIS
Au cours de la dernière année, Stéphane Tétreault s’est promené à l’étranger, suivant des leçons avec des violoncellistes de renom. Il a notamment participé à des cours de maître avec Gauthier Capuçon dans la Classe d’excellence de violoncelle de la Fondation Louis Vuitton, à Paris.

« J’ai beaucoup aimé travailler avec lui, dit-il. On avait déjà travaillé ensemble avant et je savais qu’on s’entendait bien. Quand j’ai vu que sa classe d’excellence offrait une deuxième édition, je l’ai contacté et j’étais ravi d’être accepté dans sa classe. Il travaille beaucoup sur le son et la structure des idées musicales, pour qu’elles soient logiques. Même si une idée ne vient pas de lui, il est très ouvert, en autant qu’il y ait une cohérence. »

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