Concerts classiques – Cello Symphony de Britten
Christophe Huss, Le Devoir
Stéphane Tétreault s’attelait ensuite à l’une des oeuvres concertantes les plus arides pour son instrument : la Cello Symphony de Britten. Son préambule diffusé sur les écrans, très réussi et explicite, introduisit parfaitement ce que je me plais à appeler une « écoute intelligente ». Il en va de même des propos de Jean-Marie Zeitouni sur Peter Grimes et Respighi. Cette approche des capsules – un rien longuettes – est la bonne.
La maturation musicale et instrumentale de Stéphane Tétreault est plus qu’encourageante. L’expérience glanée en un an dans l’exercice du dialogue avec orchestre et la maîtrise sonore de son glorieux instrument sont même sidérantes. Entre son Dvorák à la Maison symphonique, joué comme un rêve peu partagé, et l’échange intense et complice de samedi, ce dont la caméra témoignait parfaitement, Tétreault acquiert une véritable expertise. Il s’est engagé avec panache et justesse dans la joute avec l’orchestre, sous la baguette d’un chef qui, cela s’entend, vénère Britten.
Tétreault et Zeitouni montrent bien qu’il existe beaucoup d’espace interprétatif malgré l’existence des deux enregistrements associant Rostropovitch et Britten. Tous comme l’exceptionnel CD récent de Paul Watkins et Edward Gardner, ils ont montré que l’oeuvre gagne à plus de fusion et de subtilité. Le Presto inquieto (2e mouvement) transformé en festival de textures diaphanes fut suprême.
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