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7 septembre 2015
Critiques

Stéphane Tétreault et Marie-Ève Scarfone : jeunesse et maturité 1/2

Richard Boivert, Le Soleil

La maturité musicale du jeune violoncelliste Stéphane Tétreault se constate comme une évidence sur cet enregistrement réalisé en étroite complicité avec la pianiste Marie-Ève Scarfone. Le mouvement général possède un souffle, une souplesse et une liberté remarquables.

L’Adagio initial du Divertimento de Haydn s’épanouit comme une fleur, dans la grâce et la patience. Entre la première et la dernière mesure, la mélodie se déroule en une seule et même phrase, ample et magnifique. Au-dessus de l’accompagnement léger et sûr du piano s’élève la voix tendre et compatissante du violoncelle. La même sensibilité marque l’interprétation de l’Arpeggione de Schubert.

La précision du jeu, développé dans une grande variété de teintes, tient presque du miracle. L’élan qu’on perçoit dans la Sonate no 1 de Brahms n’est pas moins convaincant. Du grave incarné à l’aigu étincelant, l’interprétation est portée par un ardent lyrisme.

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