Tétreault franchit un nouveau cap important
Christophe Huss, Le Devoir
C’est une chose d’être un jeune talent prometteur. C’en est toute une autre de devenir un grand artiste. Stéphane Tétreault, l’élève favori de Yuli Turovsky, fut incontestablement dès son plus jeune âge un tel talent prometteur. Mais il y a quatre ans, environ, quelque chose plafonnait. Comment Stéphane Tétreault, avec son Stradivarius de haute volée, allait-il pouvoir franchir ce cap supplémentaire et éclore ?
Ce qui manquait était clair et nous l’avions alors écrit : il lui fallait sortir du Québec, diversifier les contacts, se frotter à d’autres écoles et humer les senteurs du vaste monde. La chose est enfin arrivée à la Fondation Louis Vuitton auprès de Gautier Capuçon. Je ne pense pas que Stéphane Tétreault pouvait faire meilleure rencontre.
Ce Chostakovitch était tellement juste, dès le 1er mouvement, avec des notes tenues idéalement longues et jamais sautillantes, un appui parfait, mais aussi saisissant dans l’approche du début du 2e mouvement sans vibrato. Le jeu de Stéphane Tétreault est nettement plus différencié, ce que confirment la cadence et le respect des nuances, par exemple dans les successions de pizzicatos.
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