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19 avril 2015
Entrevues

Stéphane Tétreault: printemps à l’anglaise

Caroline Rodgers, La Presse

Stéphane Tétreault achève déjà sa saison d’artiste en résidence avec l’Orchestre Métropolitain. Une année de musique qui se termine en beauté avec une tournée pour le concert Jardin anglais, qui verra l’orchestre jouer en Ontario pour la première fois de son histoire.

Le violoncelliste s’apprête donc à interpréter l’une de ses oeuvres préférées, le Concerto pour violoncelle d’Elgar, dans lequel il a fait ses débuts l’an dernier avec l’Orchestre symphonique de Laval sous la direction d’Alain Trudel.

«J’adore ce concerto, dit Stéphane Tétreault. Je l’ai découvert vers l’âge de 10 ans dans la version de Jacqueline du Pré et je n’ai pas osé m’y attaquer pendant des années. Yuli Turovsky me disait que je pouvais le faire si je le voulais. Mais je ne me sentais pas prêt. J’étais intimidé par la version de du Pré, une sommité dans cette oeuvre, et je ne me sentais pas à la hauteur. La pièce s’ouvre avec le violoncelle presque seul et son développement émotionnel est très touchant. C’est au soliste de passer le premier message. Quand Alain Trudel m’a proposé de le faire, je me suis dit qu’il était temps.»

Un choix naturel

Même s’il n’a que 22 ans, le violoncelliste est un collaborateur de longue date de l’Orchestre Métropolitain (OM). Il y a fait ses débuts à 16 ans dans la série Airs de jeunesse. Dans ce cadre, il avait joué le premier mouvement du Concerto de Khatchaturian sous la direction de Pierre Tourville, et a rejoué avec l’OM plusieurs fois depuis.

Il était donc bien naturel que l’orchestre le choisisse comme premier artiste en résidence de son histoire. Un rôle qui impliquait, en plus de ce concert et de celui qu’il a donné l’automne dernier, un récital de musique de chambre avec Nézet-Séguin au piano et d’autres musiciens, dimanche dernier, ainsi que des activités pédagogiques.

«J’ai aussi eu plusieurs rencontres dans des écoles secondaires, dit-il. Je joue pour les élèves, ou bien ils me posent des questions. Par exemple, je visite bientôt l’école Le Plateau et ce sera un peu comme l’émission Dis-moi tout: ils pourront me demander tout ce qu’ils veulent.»

« Dans l’ensemble, j’ai adoré mon expérience d’artiste en résidence et c’est toujours agréable de travailler avec Yannick. » – Stéphane Tétreault

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