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12 octobre 2019
Critiques

Vasks transfiguré par Stéphane Tétreault et Mélanie Léonard

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Christophe Huss, Le Devoir

Combien étions-nous à verser une larme pendant l’ultime Adagio du Concerto Présence, composé en 2012 par le Letton Peteris Vasks ? Combien serons-nous à avoir du mal à trouver le sommeil après une telle expérience ? Aucune grande interprétation d’une oeuvre consacrée, aucune prestation de chanteuse ou de grand soliste n’arrive à la cheville d’une telle expérience : la première rencontre avec un vrai chef-d’oeuvre de notre temps.

Ce concerto a été écrit pour Sol Gabetta qui l’a enregistré chez Sony. Mais, à juger, justement par l’Adagio final, Stéphane Tétreault et Mélanie Léonard l’amènent sur de toutes autres rives, dans une sphère beaucoup moins tangible et plus éthérée, qui semble développer les acquis de Distant Light (1er Concerto pour violon de Vasks). Du coup, le concerto, beaucoup plus mystique, prend une nouvelle dimension. Il faudrait vraiment que ces artistes puissent enregistrer une proposition aussi originale et radicalement tranchée par rapport à ce qui existe déjà de la part de la dédicataire.

Nous espérons que le jury des Prix Opus s’était déplacé, car ce concert avait vraiment tout : originalité et audace du programme, grandeur des interprétations, méticulosité de la préparation musicale. De la musique dans toute sa splendeur, sans effets, sans gestes gratuits, mais touchant à la vérité et à la vraie grandeur.

Stephane Tetreault : bravo pour ce tour de force et le courage d’une vision si radicalement différente. J’espère que vous trouverez des commanditaires pour pouvoir l’enregistrer. Il faut pouvoir sortir cette « voix » de la salle de concert car le message est universel.

Christophe Hull

…l’écoute, le sens du détail et le sincère engagement de chacun des 16 musiciens qui partageaient la scène avec eux est également digne d’admiration.

Laurent Patenaude

Lire l’intégrale sur Le Devoir